17 mai 2006
“Un vrai soulagement...”
Avec deux médailles d’argent sur 50 m nage libre et sur 50 m brasse, une médaille de bronze avec le relais 4x100 m nage libre et un titre national avec le relais 4x100 m 4 nages clichois, David Maître est revenu comblé des championnats de France à Tours. Avec en poche et en guise de revanche sur le sort, une sélection pour les championnats d’Europe sur 50 m nage libre…
Comment as-tu vécu ce 50m qui te permet de décrocher ta place en équipe de France pour Budapest ?
Ça a été très dur, j’y ai laissé beaucoup de jus. Après ma déconvenue de l’an dernier sur cette distance (1), il a vraiment fallu que je me remette sur de bons rails psychologiquement. Quand un coup du sort comme celui-là met en une fraction de seconde plusieurs mois de travail en l’air, il faut faire un gros effort sur soi-même pour encaisser. D’ailleurs, au début des championnats, l’angoisse était encore là. Mais avec ce titre de vice-champion de France et cette sélection pour les championnats d’Europe, je ressens un vrai soulagement. Deux ans sans grande compétition internationale, pour moi, c’était impossible à imaginer. J’ai donc assuré l’essentiel, j’ai prouvé que j’étais toujours là, même si à Tours je pense que j’avais la possibilité de faire encore un meilleur temps…
Comment as-tu fait pour franchir le cap psychologiquement ?
J’ai d’abord dû accepter le fait que, quelles que soient les raisons extérieures de ce faux départ de l’an dernier, c’était une erreur de ma part. J’ai donc mis les bouchées doubles au niveau de la concentration pour éviter qu’à l’avenir un tel accident ne se reproduise. Je me suis attaché à éliminer tous les parasites susceptibles de perturber ma préparation et ma course et j’ai bien sûr énormément travaillé.
D’ici les championnats d’Europe cet été, dans quels domaines penses-tu encore pouvoir t’améliorer ?
Je pense qu’à Tours j’avais dans les bras au moins trois dixièmes de mieux. J’estime avoir aussi encore une belle marge de progression au niveau de mon temps de réaction : sur la finale du 50m nage libre des championnats de France je fais 0”95 alors que j’ai déjà fait 0”82 et 0”84 en Coupe du monde, dans un contexte où j’avais aussi une grosse pression, c’est donc très encourageant pour les mois à venir. Maintenant, dans les grands rendez-vous internationaux, la différence entre les sprinters se fait au niveau du mental et de la force pure. Ma mésaventure de l’an dernier m’a obligé à travailler beaucoup la psychologie et l’amélioration de ma condition physique je m’y attache quotidiennement, à partir de là tout devrait bien se passer et je devrais pouvoir égaler voire améliorer les 22”49 sur 50m nage libre, jusqu’à présent mon meilleur temps sur la distance…
(1) Perturbé par une sonnerie de portable, il avait anticipé l’ordre du starter lors des championnats de France 2005, un faut départ et une disqualification qui lui avaient fermé les portes de la sélection pour les championnats du monde.
|