07 juin 2007
“Être au top pour Pékin”
Revenu des championnats du monde de Melbourne médaillé de bronze sur 4x100m, son quatrième podium international en quatre ans avec le relais français, Julien Sicot est déjà tourné vers la préparation des JO de 2008. Malgré une blessure contractée début mai, il garde un moral d'acier et de solides ambitions olympiques…
Quel a été ton programme depuis la médaille de bronze ramenée avec l'équipe de France de relais des championnats du monde de Melbourne ?
J'ai d'abord pris part à une semaine de découverte avec dix nageurs du groupe France, organisée à l'occasion du meeting de Nouvelle-Calédonie. Nous étions répartis dans plusieurs piscines de l'île et nous avons ainsi pu aller à la rencontre des nageurs calédoniens. Nous avons aussi vécu quelques belles expériences, comme visiter l'île des Pins ou faire un baptême de plongée. De retour en Europe, je suis parti directement en Italie, où je devais prendre part à un stage de préparation pour les championnats de France. Mais malheureusement, pendant un entraînement, je me suis blessé sur le côté droit de l'abdomen, au grand oblique, ce qui m'a contraint à m'arrêter pendant tout le mois de mai…
Seras-tu présent malgré tout aux championnats de France ?
Non, avec mon entraîneur et après avoir consulté le président du club, nous avons pensé qu'il serait plus sage d'arrêter là la saison et de faire l'impasse pour les championnats de France. Je préfère prendre le temps de guérir et de bien récupérer pour préparer dans les meilleures conditions possibles la saison olympique. Je ne participerai pas non plus à l'Open de Paris en août, car mon objectif est d'abord d'arriver au top pour les Jeux de Pékin.
Quelles vont être pour toi les échéances d'ici-là ?
Cette blessure nous oblige à revoir complètement mon programme d'entraînement. Au lieu de reprendre mi-septembre, comme les saisons précédentes, je recommencerai cette année début août, avec des séances de travail très ciblées en insistant aussi beaucoup sur la récupération. Avec l'âge, cet aspect-là de l'entraînement devient de plus en plus important. J'ai vingt-neuf ans et cette année cela fait tout juste dix ans que je suis en équipe de France A …
Quel bilan tires-tu de cette décennie au plus haut niveau ?
Que tout peut arriver ! À un moment, en viellissant, on se pose des questions, on voit les petits jeunes arriver et on se demande si on va pouvoir garder sa place en équipe de France… Mais depuis 2003, je connais avec le relais ma plus belle série de performances, alors je me dis que tant que l'on se tient à ses objectifs et que le mental ne faiblit pas, tout est possible ! Depuis quatre ans, nous avons une super équipe de relais, très soudée, puisque trois des nageurs médaillés de bronze à Melbourne en 2007, Fabien Gilot, Frédérick Bousquet et moi, étaient déjà sur le podium des championnats du monde il y a quatre ans. Il y a donc une super ambiance, avec ce petit surcroît de motivation qu'apportent les courses en équipe… De retour d'Australie, nous nous sommes d'ailleurs mis au défi de faire aussi bien voire mieux aux Jeux olympiques de Pékin en 2008.
Quels sont les points sur lesquels tu souhaites le plus travailler dans les mois à venir ?
Sur le 100m, je suis bien calé. Pour obtenir une qualification individuelle sur 50m, je pense en revanche avoir un petit travail spécifique en sprint à effectuer. Je dois encore progresser en vitesse pure, ce qui passe aussi sans doute par des séances de renforcement musculaire. Pour le reste, je peux compter sur mes acquis et les progrès effectués durant ces dernières années, qui m'ont notamment permis d'améliorer ma stabilité au départ.
Quand comptes-tu faire ton retour à la compétition ?
Début décembre, lors des championnats de France en petit bassin à Istres. J'enchaînerai ensuite avec les championnats d'Europe en petit bassin à Debrecen en Hongrie et les championnats de France Interclubs. Avant, je prendrai sans doute part à quelques meetings et, peut-être, à une étape de la Vittel Cup en grand bassin, on verra…
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